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DOSSIER NOTRE-DAME DES ANGES JEAN-PIERRE DAZIANO UN ÉCRIN POUR UNE BIODIVERSITÉ EXCEPTIONNELLE

#VinBio #NotreDameDesAnges
Article du magazine numéro : numéro 6

C’est aux Mayons, dans le massif des Maures, que Jean-Pierre Daziano et sa compagne Isabelle exploitent les
20 hectares de leur domaine de la Fouquette. Représentant la troisième génération de vignerons sur ces lieux, Jean-Pierre Daziano préside aujourd’hui la section Notre-Dame des Anges de l’ODG (Organisme de Gestion) Côtes de Provence. C’est en sa compagnie que nous avons brossé le portrait de la nouvelle dénomination.

À quand remontent les premières évocations de la dénomination Notre-Dame des Anges ?
Aux années 2004/2005 lorsque s’est constitué un petit groupe de vignerons convaincus de la spécificité de leur terroir et des vins qui y sont élaborés. Les dénominations géographiques complémentaires (DGC) de Sainte-Victoire et Fréjus étaient déjà en place et celle de La Londe-les-Maures n’allait pas tarder à être officialisée.
L’idée d’une nouvelle DGC devenait séduisante et en collaboration avec le syndicat des Côtes de Provence la  réalisation des fosses pédologiques pour caractériser les sols était alors menée à bien.

C’est donc le sol qui f ait le terroir ?
Effectivement, toutes les DGC s’appuient sur un rapport d’expert qui délimite les terroirs. Pour Notre-Dame des Anges l’aire géologique cohérente est une dépression permienne fermée au sud par le massif des Maures, au nord par un plateau calcaire, à l’est et à l’ouest par le resserrement de ces deux massifs. Mais il n’y a pas que le sol. D’autres facteurs entrent en ligne de compte. Ainsi cette zone bénéficie d’un climat de type continental avec des hivers froids et humides, des étés chauds et secs ; on note aussi une grande amplitude thermique entre les saisons. Cerise sur le gâteau, l’environnement naturel est un véritable écrin avec une biodiversité exceptionnelle ; de plus, un grand nombre d’exploitations sont menées en bio ou sont en conversion.

Combien de temps a duré l’instruction du dossier ?
En 2014, l’INAO nommait une commission d’enquête qui débutait l’instruction du dossier. Déplacements réguliers sur le terrain, mise en place d’un cahier des charges : après cinq années de travaux tout était cohérent : le bassin, l’homogénéité et la qualité de la production.
La nouvelle dénomination pouvait voir le jour en août 2019.

Qu’est ce qui a décidé du nom de baptême de la DGC ?
Trouver le nom de cette dénomination ne fut pas le plus facile. Nous ne voulions pas faire référence à un
lieu géographique et au bout de nombreuses discussions Notre-Dame des Anges s’est imposée presque
naturellement car le clocher de la chapelle du petit couvent, situé à 768 m d’altitude dans le massif des
Maures, au-dessus de Pignans, est visible d’un peu partout sur le terroir de la dénomination.

Au niveau de la production, que représente la dénomination ?
Potentiellement, la DGC Notre-Dame des Anges peut figurer sur les étiquettes d’une quarantaine de caves.
En 2019, 14 caves et domaines ont produit un peu plus de 4000 hl. Il s’agit principalement des entreprises de ceux qui sont dans le projet depuis le début. Mais tous les vignerons situés sur le territoire de la dénomination peuvent en faire partie. Il suffit de respecter le cahier des charges spécifique et d’engager la procédure d’identification parcellaire. Une commission se réunit au printemps pour approuver, ou non, les parcelles.

Quelles sont les règles à respecter autre que le fait d’être situé sur l’aire officielle ?
Celles du cahier des charges. Nous n’avons pas voulu mettre en place un règlement trop contraignant qui aurait pu représenter un frein au développement de la DGC. Nous avons réduit les rendements en passant de 55 hectolitres/hectare à 50. Quant aux cépages principaux qui doivent composer le vin pour 50% ce sont le Grenache, le Cinsault et la Syrah.

Comment vous situez-vous par rapport au syndicat des Côtes de Provence ?
Nous sommes totalement rattachés à l’ODG Côtes de Provence à travers la section Notre-Dame des Anges et nous entendons bien le rester. Nous bénéficions de la logistique de cette grande structure et nous ne serions pas grand-chose sans elle.

Qu’est ce qui préside aujourd’hui à votre travail ?
Notre unique motivation est de faire reconnaître un terroir spécifique à travers une démarche qui vise le haut de gamme et qui puisse générer une valorisation de nos vins auprès des circuits cavistes et CHR mais aussi auprès du négoce.

Propos recueillis par Michel EGEA
Photo Sophie SPITERI

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